Entre deux rives, les champs du possible sont infinis

Il est des jours qui succedent a des nuits, ou d'un coup le monde change, ou la realite de l'etre apparait dans sa pleine lumiere.

Il est des moments ou sans bruit, a pas feutres, nos vies se rapprochent.

Il est des lieux, entre l'ombre et la lumiere, qui firent peur, mais on l'on se retrouve dans la paix si l'on y vient avec nos consciences, debarrasse de nos prejuges et de nos evidences.

Il est des bulles de temps, ou l'on se croise, ou l'on s'entraperçoit et ou nos ames vibrent, un instant fugace puis qui s'evaporent.

Il est des champs du possible aux frontieres restreintes de nos cultures, de nos doutes, de nos certitudes. Des champs ou nous voyons ces barbeles qui nous font peur et nous laissent si peu d'espace.

Peut etre, est ce la fenetre de notre ame qui nous illumine un jour?

Peut etre, nos sentiments allies de notre conscience - association si improbable, mais tellement belle - sont ils a meme de traverser l'espace hostile de nos croyances?

Et si toutes ces choses que l'on croit, qui nous semblent si vraies, n'etaient que la limite vaporeuse et artificielle de notre conscience, limite empruntee a un autre temps, a un autre monde, a d'autre gens.

Alors, il resonne dans l'infini, de l'echo de notre intelligence, habite de la puissance de nos sentiments, ce petit "et si".
Et si, alors? Alors oui, l'espace entre deux rives devient cette voie navigable que nous pouvons traverser pour nous retrouver dans les champs du possible infini.

Quelques lignes, quelques mots dedies a tous les A... qui nous rassemblent.